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REGISTRES DU BUREAU
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CCXCI. — Pour tendre devant les maisons le jour et octave du Sainct Sacrement.
24 mai 1570. (Fol. 217 v°-)
«De par les Prevost des Marchans et Eschevins de la ville de Paris. «Sire Nicolas Paulmier, Quartenier de lad. Ville, nous vous mandons que, suivant certain arrest de la court de Parlement, du 1111e jour de Juing mil vclxix dernier passé W, vous vous transportez, acompaignez de voz cinquanteniers et dixiniers, avecq le Com­missaire et marguilliers des parroisses de vostre quartier, ès maisons dud. quartier, pour les advertir de tendre devant leurs maisons le jour et les octaves de la feste du Sainct Sacrement de l'autel prochain, ainsy qu'il est acoustumé faire. Et où il s'en trouverra aucuns qui declairent ne le vouloir faire,prenez leur
responce par escript, affin que les marguilliers de la parroisse facent tendre devant leursdictes maisons, pour obvier à tout scandalle qui en pourroit advenir, ainsy que feistes l'année derniere passée. Et à ces fins, advertissezles cappitaines de vostredict quartier qu'ilz ayent à faire corps de garde par lad. Ville, comme ilz ont faict par le passé, en pareil cas. A quoy ne faictes faulte.
"Faict au Bureau de lad. Ville, le xxiiu6 jour de May m. vc lxx.»
Pareilz mandemens, aux fins que dessus, ont esté expédiez aux autres Quarteniers de lad.Ville, chacun pour son regard.
CCXCII. — Pour saisir près des Ronshommes tous bacs et flettes qui pourroient passer des chevaux.
Mai 1570. (Fol. 218 r°.)
cc #e par les Prevost des Marchans et Eschevins de la ville de Paris. " Cappitaine Georges, ne faillez, la presente receue, de vous en aller aux Bonshommes f2', et là saisissez vous du bac et autres flettes'3), qui pourroient passer des chevaulx, lesquelz vous ferez admener en ceste Ville ou bien à vostre port, faisant deffence de par
le Roy aux passeurs de ne passer doresnavant au­cunes personnes ayans armes ou chevaulx, sur peine de pugnition corporelle, et faictes bailler ausdictz passeurs assignation par devant nous, pour respon­dre aux conclusions du Procureur du Roy et de la Ville.
«Faictau Bureau, ce . . .l4) jour de May 1570.»:
CCXCIII. — Pour qu'il n'avienne aucun scandalle pendant la procession.
Mai 1570. (Fol. 218 r°.)
" #e par les Prevost des Marchans et Eschevins . de la ville de Paris. "Poncet,advertissez tous les Collonnelz et cappi­taines de ceste Ville qu'ilz ayent demain à se tenir en leurs quartiers, pour donner ordre ad ce que, pen-
dant la procession ou après, il n'advienne aucun de­sordre ou scandalle, et qu'ilz y veillent et tiennent la main, suivant le commandement du Roy et de monseigneur le Ducl'5'. n
(l) Le texte de cet arrêt, transcrit sur le présent Registre, se trouve sous le n° CCII, p. 1.1 o ci-dessus. Le Parlement ne prit point de nouvelles dispositions cette année-ci.
'-' Il s'agit ici évidemment des Bonshommes de Nigeon ou de Chaillot, et non de ceux du Bois de Vincennes. Le couvent des Minimes, dits Bonshommes, de Chaillot avait été fondé~par Anne de Bretagne sur l'emplacement d'une ancienne maison de plaisance des ducs de Bretagne; elle y ajouta un hôtel voisin acheté, en i4g6, de Jean de Censy, bailli de Montfort-l'Amaury. (Lebeuf, Hist, de la banlieue ecclésiastique de Paris, t. III, p. 54.) L'enclos des Bonshommes, situé entre le Trocadéro et Passy, descendait en pente jusqu'à la Seine. L'entrée du couvent se trouvait dans une voie adjacente, appelée au siècle dernier rue de la Montagne des Bonshommes. Elle se nommait encore rue de la Montagne en 186/1 ; c'est aujourd'hui la rue Beethoven. (Voir aux Archives nat., deux plans cotés N3 Seine 3i et 38.)
<-) Bateau servant de voiture publique sur l'eau.
(4> Le quantième est resté en blanc.
(5) Ce mandement n'est pas daté. Il doit être du 2 4 mai, ainsi que les autres relatifs à la procession du Saint-Sacrement. Cette fête fut célébrée le 25 mai 1570.